Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le boudoir de Violette
Derniers commentaires
25 janvier 2006

... nothing left but faith

En passant sur le blog d'Alice, j'ai lu sa note concernant l'album "Pornography". Ca m'a donné envie de le ré-écouter, chose que je n'avais pas fait depuis très longtemps j'avoue.

Pourtant je pense que je suis toujours fan de The Cure, c'est un groupe qu'on ne peut pas oublier une fois qu'on y a goûté. Mais je ne sais pas pourquoi ça faisait très longtemps que je n'avais pas mis la trilogie "curesque" sur ma platine. Voilà qui est reparé. Ca fait du bien à mes oreilles en fait, comme un retour aux sources.

L'expression retour aux sources est tout à fait adapatée puisque j'aime et j'adule ce groupe depuis des années. J'ai rencontré Robert Smith et ses amis en 1985, j'avais 11 ans. C'est grâce à mon cousin en fait, je me souviens qu'il était venu à la maison avec sa mère un dimanche après-midi. Il avait pris son walkman, il avait de la chance lui, il avait le droit d'en possèder un. Moi, mes parents ne voulaient pas, je ne sais pas vraiment pourquoi. Peut-être avaient ils peur que je m'abime les oreilles ou bien craignaient-ils que je devienne une parfaite autiste. Enfin bon, toujours est-il que moi je n'avais pas de walkman alors bien entendu lorsque Christophe venait avec le sien, il s'empressait de me le prêter.

J'ai appuyé sur le bouton "lecture" et là j'ai entendu une mélodie qui tout de suite m'a séduit, ainsi que la voix du chanteur. J'étais au collège mais comme mes parents m'avaient fait faire allemand en première langue, je ne comprenais pas les paroles. Le refrain faisait "And I know I was wrong when I said it was true that it couldn't be me and be her in between without you." J'étais envoûtée, à la limite de l'emerveillement. Je venais de faire connaissance avec la new-wave et je venais de rencontrer le groupe qui par la suite deviendra culte pour moi. Je me souviens avoir demandé à Christophe de me faire une copie de sa cassette (et oui à l'époque point de CD) et je l'ai écouté, écouté jusqu'à ce que la bande devinenne inaudible.

C'est ainsi que je suis devenue fan de The Cure, en grandissant j'ai appris à aimer les choses plus obscures que le groupe a fait. Je voue une admiration sans bornes à la trilogie ("Seventeen seconds", "Pornography" et "Faith"), ces textes et ces musiques froides un peu mystiques me donnent la chair de poule. J'ai une légère préférence pour "Faith" car c'est à l'intérieur de ce bijou dont les textes ont été, d'après Robert Smith, ciselés dans une église que l'on retrouve quelques uns de mes morceaux favoris : "The funeral party", "Primary", "All cats are grey" et le sublissime "The drowning man".

Et puis un jour, des années après, j'ai rencontré Robert et ses acolytes sur scène. C'était à Lyon, à la Halle Tony Garnier. J'étais impatiente, c'était la tournée "Wish", j'étais aux anges. Depuis je les ai revu souvent, à chaque tournée française.
Depuis j'ai également vu Robert Smith dans la rue. C'était il y a quelques années, du coté des Halles. Je me balladais avec des amis lorsque l'un d'eux a dit "bah dites donc le mec là bas on jurerait Robert Smith", je me suis bien évidemment retournée comme une dingue. C'était lui, je l'ai immédiatemment reconnu, il était au bras de Mary, il resplendissait, c'était Robert. Je m'étais toujours dit que si un heureux jour je le croisais j'irai le voir pour lui dire tout le bien que je pensais de lui et pour le remercier d'avoir été sans le savoir un ami fidèle. Il était là, à portée et pourtant je ne suis pas allée l'ennuyer. Je n'ai pas osé, vraiment. Je me suis contentée de le regarder en souriant et à l'intérieur de moi j'ai murmuré "si tu savais combien je t'aime Robert".

J'étais (et je suis toujours) fascinée par le personnage de Robert Smith, tellement charismatique. Sans être physiquement beau, je le trouvais attirant à souhait. Je crois qu'en fait j'ai pu surmonter les crises d'ado grâce à Cure. Je me suis tellement gavée de leur musique et de leurs mots. C'était un peu comme si Robert portait mon mal être en lui, comme si sans le connaitre je ne faisais qu'une avec ses émotions à lui. C'est lui qui exorcisait tout ce que je ressentais avec ses mots. C'était une relation très étroite et vraiment particulière que j'entretenais avec ce groupe.

Publicité
Commentaires
Le boudoir de Violette
Publicité
Le boudoir de Violette
Newsletter
Archives
Publicité