Les mains rouges

8 novembre 2006

Cet hiver je n'aurai pas froid à mes petites mains boudinées (bon ok, Tit Coeur ne les trouve pas boudinées mais moi je sais qu'elles le sont). Parce que l'autre jour, samedi pour être exacte, je ne sais pas trop ce qui m'a poussé à aller chez Etam. C'est un magasin dans lequel je ne vais pourtant pas trop souvent trainer.

En fait, j'aime pas trop Etam. Parce que déjà les vendeuses ne me conviennent pas. Je ne supporte pas qu'on me jauge d'un oeil goguenard en se fichant à moitié de ma tronche lorsque je franchis la porte de la boutique. La vendeuse blondinette qui flotte dans son 34 en mâchouillant son chewing-gum à la fraise, j'ai beaucoup de mal à l'encadrer. Surtout lorsqu'elle me colle jusqu'aux cabines d'essayage en poussant des cris suraïgus en me demandant si "ça va la juuuuupe ?" et voulant absolument que je sorte de la cabine alors que je suis archi moulée dans une jupette qui me cache à moitié le postérieur. Bon ok, j'éxagère un peu mais pas tant que ça en fait.

Je n'aime pas trop non plus cette enseigne parce que je trouve que les vêtements sont chers pour une qualité plutôt moindre. Je n'ai en effet pas un très bon souvenir de l'Etam lingerie dans lequel j'avais acheté une parure parme qui m'a lâché au bout de trois ou quatre lavages (non je ne lave pas mes fragiles petites culottes à la machine, je m'efforce de le faire à la main ... même que ça m'enerve mais bon). Super quand on vient pour s'habiller et qu'on s'apperçoit qu'il y a un joli petit trou sur le côté du soutien-gorge ou que la baleine est sournoisement en train de se faire la malle.

Et pourtant, samedi je suis rentrée dans un Etam. Je ne sais pas trop pourquoi, la vitrine était attrayante et là subitement je me suis dit que ça avait peut-être changé après toutes ces années de boycott. Bon, pour être tout à fait honnête ça n'a que moyennement changé. La plupart des fringues ne m'ont pas plu et les chaussures ressemblent plus à du plastique qu'à du cuir. Mais quand même, en farfouillant bien dans les rayons j'ai fini par dénicher deux jupes qui me plaisaient bien. Un miracle ne s'opérant jamais seul, je les ai essayé et elles me vont. Je suis donc passée illico à la caisse en embarquant une jolie jupe courte grise et une jupe noire droite ornée de jolis boutons dorés sur le côté. J'aime bien, je suis assez contente de moi sur ce coup là.

Mais bien entendu, j'avais fait un truc fatal. Enfin deux trucs "fataux" (oui je sais que le pluriel c'est fatals ... enfin il me semble huu huu). Je me suis laissée embobiner pour avoir la carte de fidélité. Elle est gratos et valable trois ans, je ne risquais pas grand chose, à part d'avoir encore une saloperie de plus dans mon portefeuille. Et en plus, elle me donnait droit à 20% de réduc sur mon "article coup de coeur", réduction valable pendant à peine 10 jours, c'est fourbe mais ça marche.

L'autre truc que je n'aurai pas dû faire, c'était d'aller trainer mes bottes dans les rayons accessoires. Car figurez vous mesdames z'et messieurs que Etam s'est drôlement mis au goût du jour. Car pour une petite somme d'euros (évidemment un peu moindre puisque j'ai profité des fameux 20% de ma cartounette flambant neuve), j'ai pu laisser libre cours à ma passion pour les accessoires en cuir et je me suis offert .. ça ..