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Le boudoir de Violette
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22 novembre 2006

Introspection

medium_Ouille.jpgQuand j'ai mal à la tête, j'ai l'impression qu'on me plante des aiguilles dans le crâne. De façon méthodique. Pic pic pic. Toujours plus profond dans ma tête, toujours plus nombreuses les aiguilles. Elles s'insinuent et rien ne semble pouvoir stopper leur progression jusqu'à ma pauvre cervelle. C'est une douleur sourde, qui enfle, enfle, enfle jusqu'à devenir tout à fait intolérable. Quand j'ai mal à la tête, j'ai les tempes serrées comme dans un étau. Je pose mes doigts sur chacune et je serre encore et encore, comme pour comprimer l'afflux de sang douloureux. Lorsque mes doigts ne sont plus suffisants, je pose les paumes de mes mains et je serre encore et encore jusqu'à en pleurer. J'ai parfois l'impression que pleurer me libère.

En fait, c'est assez étrange. Je ne sais pas si c'est parce que je suis une fille, ou si c'est parce que j'ai l'impression de vivre une "période charnière" mais je pleure pas mal ces temps-ci. Si par hasard vous croisez une fille aux yeux rougis et au mascara dégoulinant façon grosse bouillasse dégeulasse sur les joues, il se peut que ce soit moi. Je pleure pour évacuer le trop plein de tension. Une fois, Emmanuel m'avait donné ce conseil de pleurer tout ce que je peux faire sortir de moi. Sur le coup, j'avais souris en trouvant ça un peu étrange. Mais ce conseil est bon. Pleurer c'est libérateur.

Mais, ça donne pas forcément une bonne image de soi. Je passe régulièrement pour la pleurnicharde de service, la fille un peu idiote qu'un rien parait blesser. Ce n'est pas tout à fait faux. Un jour, ma mère m'a raconté que lorsque j'étais petite, mon cousin avait comme consigne de ne jamais me faire pleurer car je pouvais tenir toute une demie-journée en poussant des cris de sioux. Je devais être odieuse en fait et je ne m'en rendais pas compte. Mais lorsque je pense à ce que ma maman m'a dit, je m'apperçois que j'ai toujours dû aimer pleurer. Je suis à moitié cinglée peut-être.

Oui, je dois être un peu bizarre. Lorsque Tit Coeur m'appelle "Madame la goth" pour me faire râler, il a peut-être raison. J'ai des cotés sans doute très gothiques dans le sens où plusieurs choses de cet univers me plaisent. Je ne dis pas que la mort me parait le summum du romantisme, que le suicide c'est top ou ce genre de trucs. Je ne sais pas trop comment expliquer ce que je ressens. J'aime m'habiller en noir, me maquiller les yeux et porter de longues chaussettes à rayures ... J'aime me promener dans les cimetières parce que j'y trouve une certaine plénitude. Ce n'est sans doute pas une bonne définition du mouvement goth, je pense être très réductrice en ne voyant que celà. Peut-être qu'en fait je n'ai jamais rien compris à ce truc goth. Je ne veux pas me faire incendier, je cherche juste à me situer.

En fait, je ne suis peut-être que dépressive par moments. Pourtant je ne le pense pas. Il me semble être relativement équilibrée. Mais c'est étrange, je suis souvent partagée entre deux sentiments. Je peux être euphorique et abattue. Est ce celà qu'on nomme cyclothimie ? Merde, pourtant je n'ai pas l'impression d'être folle. J'essaie de porter un oeil neutre sur ce que je ressens actuellement. Je suis partagée entre l'amour débordant que j'ai pour Tit Coeur et une douce appréhension pour l'avenir. Une page se tourne pour moi, je le sens, je le sais. Je ne vois pas pourquoi je me fais des coups de stress comme ça, je sais que les plus jolies heures de ma vie sont en passe d'arriver.

Rien que d'y penser, j'ai envie de pleurer ... mais ce ne seront pas des larmes de tristesse, oh non ... bien contraire.

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